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Merci Angel !
4 décembre 2010

Manu & me

Judgement Night est l'unique album que nous avions "acheté" ensemble. Nous avions une drôle de façon de faire nos achats, mais cela ne regardait que nous. A présent ce secret m'appartient.

Judgement Night, c'était ses groupes en duo avec les miens. C'était sa rage avec la mienne.

 

Aujourd'hui, Manu serait un homme auquel nous aurions adressé un message d'anniversaire.

Ce soir j'ai écouté Judgement Night comme d'autres observeraient une minute de silence. J'ai laissé Patton proférer ses cris épileptiques comme pour gueuler ma souffrance à la planète entière et surtout à la face de ceux qui ne pensent plus à lui, en ce jour comme en les 364 autres. Ma tête dans un étau lorsque je pense à lui.

Je ne peux m'empêcher de me demander quel homme il serait devenu. En 2010 tout comme jusqu'à 1995, je ne crois pas qu'il serait rentré dans le moule que l'on tente et parvient peu à peu à nous imposer. Son souvenir et mon amour pour lui ancré dans chacun de mes neurones me permettent de garder un pied en dehors de ce cadre gerbant qui nous contient tous plus ou moins un jour.

Rebelle dans l'âme plus que dans l'apparence. Rebelle dans le beau sens du terme. Désinvolte pour toujours.

Cette nuit encore j'aimerais rêver qu'il revient et que tout cela n'était qu'une mise en scène.

 

Laissez moi avoir 17 ans de nouveau.

Je serais vétérinaire et tu seras mon assistant.

Rien n'est trop tard, je veux écrire de nouveau cette histoire.

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Commentaires
S
Cet échange me rappelle ce dicton que j'aime tant :<br /> Different people, different strokes !
S
Nous gardons tous une image différente de lui, forgée par les moments privilégiés que nous avons chacun passés avec lui.<br /> Mes moments privilégiés avec lui reflétaient la B.O. de Judgment Night. Nous étions énervés dans le même sens avec le même mobile.<br /> Alors jamais je ne pourrais aborder sa mort sereinement, parce que ma vie, depuis le 18 janvier 1995 n'est pas sereine. Alors si... Si il était là... Et bien moi, aujourd'hui, je serais une autre personne, je n'aurais pas vécu beaucoup des choses qui me sont arrivées depuis ce putain de 18 janvier 1995. Tout aurait été plus facile sans ce manque atroce.
H
Je ne sais ce que Manu serait devenu, mais je sais que cela est de peu d'importance, car Manu était un être noble et cette qualité là ne se perd ni ne se dissout dans les accomodements auxquels la vie nous oblige, et c'est bien là l'essentiel.<br /> Il serait ce qu'il était : un être de lumière avec un regard d'ailleurs, un être aux désirs plus grands que lui-même, je sais aussi que face aux injustices et aux cynismes il aurait gardé intactes ses colères et ses indignations.<br /> Dépassons les regrets, disons-nous la chance qui nous a été donnée de ce qu'il ait fait partie de notre vie et de notre sang ; pour fulgurante que fut sa vie elle reste un éblouissement pour nos mémoires ; que dis-je pour nos mémoires, il vit, il vit dans chacun des battements de nos artères et les pulsations de nos coeurs, il vit dans les sourires d'Angel et d'autres prendront le relais. Parce que les étoiles ne meurent jamais, même quand on les dit mortes elles continuent de briller.
M
On apprend Florence, à vivre avec le manque, c'est tout... On devient quelqu'un d'autre qu'on a difficlté à reconnaître parfois. Mais les autres existent et c'est d'eux dont il faut s'occuper. Nos disparus n'ont hélas plus besoin de rien...
S
Dans d'autres circonstances qui sont les miennes, je vous comprends car je me trouve depuis peu, confrontée, aux mêmes genres de pensées que vous. Ce genre de blessures "s'apaisent" avec le temps (tout au moinsn c'est ce que l'on espère imaginer) mais ne disparraissent JAMAIS...
Merci Angel !
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