Lulu dans la prairie
Comme pour m'alléger le coeur après la lecture de vos commentaires sur le message "4 Décembre", je souhaite aujourd'hui partager avec vous des photos de Lulu que vient de m'envoyer Philippe. Peut-être aussi parce qu'elle était l'unique équidé avec lequel Manu accrochait vraiment (ce n'est donc pas une transition anodine). Au point de jouer au foot avec. Au point de partager ses Mars et son coca.
Pour ceux qui ne savent pas qui est Lulu, voici un résumé :
Lulu est Ulla, et même Ulla du Cruscau, mais je n'emploie jamais ce nom. Elle est ce que les Haras Nationaux appelle un "Demi-sang Arabe(75 % arabe), Femelle, Isabelle". Elle est née en 1986. Son père, Tidjani, est un grand étalon.
Nous l'avons acquise en 1990, j'avais alors 13 ans, c'est le plus beau cadeau qui me soit arrivé dans la vie, en attendant Angel... Lulu a été le cobaye de toutes mes expériences équestres mais aussi mon meilleur instructeur. Lulu a été l'amie dont j'avais besoin, Lulu a été le gros nounours contre lequel se blottir. Et Lulu a aussi été ma plus grande fierté sous la selle, tout en étant mon plus petit cheval !
Et oui, Lulu ne mesure qu' 1 m 43. Et pourtant Lulu m'a portée pendant des années, et en a porté des plus lourds encore (mais aussi des plus légers). Lulu peut être un agneau avec un enfant sur le dos, mais Lulu peut être un lion lorsqu'il y a un enjeu : jamais un cheval avec plus de 100 bornes dans les jambes ne m'a donné autant d'ampoules aux mains. Lulu excelle, quelque soit son cavalier, du meilleur au moins bon !
Mon meilleur cheval. A jamais.
Mais pour les courses les plus importantes, je ne l'ai jamais confiée à personne. Pas par peur qu'elle réussisse aussi bien qu'avec moi. Mais par peur qu'il puisse lui arriver quelque chose, par respect pour elle (ce n'est pas une pute ! ).
Lulu a fait sa première course d'endurance à 5 ans. Une 30 km qu'elle a gagnée, du coup que j'ai gagnée moi aussi ! Merci mon petit poney !
Puis sa première nationale à 6 ans.
Lulu nous a fait une jolie pouliche, Hémy, qui est notre grand bébé aux Fontanelles.
Puis de grandes joies : le challenge aquitain qu'elle a gagné, le Championnat de France Minimes avec Ona, de courses réginales en courses d'exception (130 km de Nègrepelisse, 160 km de Florac, 2 x 100 km de Montcuq) et toujours ce même plaisir à se retrouver sur sa selle (une sublime Gaston Mercier noire et bordeaux modèle Marathippo, je vous invite d'ailleurs à aller faire un tour sur le site de Gaston dont le lien est dans la marge), ou tout simplement sur son dos nu pour nager dans le lac...
Mon petit poney, tu en as provoqué des jalousies !
Aux Fontanelles, de gauche à droite : le grand Sire (cf. post "Ne te vexe pas Philippos"), Lulu toute dorée en été, Hémy puis El Qahirah (cf. post "Généalogie équine")... et Monsieur Julien, juste derrière, si, si, cliquez sur la photo et regardez de plus près !
Suivie par El Qahirah et Abricot, le caniche fourbe :
Puis, l'asthme de Lulu a pris trop d'importance. Les traitements l'ont affaiblie et nous avons pris la plus sage des décisions : envoyer Lulu en cure. Malheureusement, la dernière tentative de rapatriement aux Fontanelles a été un échec et Lulu est de nouveau dans l'Aveyron.
Elle me manque, et elle manque à Hémy, mais elle va bien, c'est le plus important. La voir soufrir l'été dernier a été déchirant. Voici quelques photos de Lulu, dans son vallon où une dizaine d'amis ovins l'accompagne :
A presque 21 ans, les poils blancs gagnent du terrain sur son chanfrein, là où seule une minuscule pelote en tête était visible des années plus tôt.
Merci à toi, Philippos, pour les photos de l'Aveyron. Elles me font chaud au coeur. Keep them coming !