Soleil d'hiver
Voici quelques photos prises sur le terrain aujourd'hui. Je ne sais pas pourquoi, mais les soleils d'hiver ont une beauté toute particulière, bien à eux.
Il y a quelques semaines, les feuilles rougissantes du sumac sublimaient la robe baie cerise d'El Qahirah...
Depuis, les feuilles du sumac sont tombées, mais aujourd'hui on peut en apprécier le velouté de l'écorce. Pour peu, on croierait voir des pattes d'araignée. Derrière, le frêne est nu, il n'en est pas néanmoins imposant. La vigne dont le cycle végétatif est achevé depuis déjà quelques temps, patiente pour être taillée. Ici, elle attendra, elle attendra encore, que je puisse lui consacrer un peu de temps. Après Angel. Ne dit-on pas que rien ne vaut la taille de mars après tout ? La glycine n'est plus qu'une couronne romantique.
Dans le passage, entre la nouvelle maison que nous habiterons d'ici quelques mois, et celle-ci, certains végétaux font de la résistance ! Le mandarinier, insouciant, s'est couvert de fruits, encore verts. Il n'a pas l'air de se douter que si nous l'oublions dehors, il périra gelé. Quand même, depuis 11 ans, il devrait le savoir ! Curieusement, les palmiers se préparent bien à l'hiver. Ils se sont débarassés de leurs fruits. Ils semblent se plairent aux Fontanelles, ils y étaient avant nous, et ils n'ont pas l'intention de laisser leur place à en juger par le nombre de leurs pousses. Les rosiers hésitent entre fruits et boutons. Les vieux diront qu'il n'y a plus de saisons ! Saisi par l'objectif, un putois d'Europe (Mustela Putorius Putorius) trouve refuge dans les feuillages persistants des lauriers...
Mentir me donne mauvaise conscience, c'est en fait un Mustela Putorius Furo, plus connu sous le sobriquet de Chouchou...
Ma folie pour le monde animal me pousse à présent à poster les plus belles : mes juments, Hémy et El Qahirah (une grande pensée pour Lulu car sa robe isabelle complèterait ce tableau à merveille) dont les teintes fauves rappellent celles des bois en cette saison. Les voilà dans le pré, la forêt en bordure, en s'approchant de plus près, c'est un spectacle encore plus plaisant pour l'oeil.
Merci aux rayons de soleil, aux couleurs et aux modèles (végétaux ou animaux) d'être si jolis. Merci aussi à l'Olympus offert par mon père, ce hippy. Je suis si peu douée en photographie (c'est pas faute d'aimer ça), et j'ai réussi aujourd'hui à prendre quelques clichés décents.